Photo : extrait de la vidéo / FRANCE 24
Le président français Emmanuel Macron a qualifié les pogroms nocturnes d' »injustifiés » dans le sillage des protestations suscitées par le meurtre d’un jeune homme de 17 ans, Nael, par un policier. Les émeutes de mercredi soir ont secoué l’Île-de-France, la banlieue lyonnaise et Toulouse. La police a arrêté 150 personnes. L’épicentre des troubles se trouvait à Nanterre, une ville ouvrière située à la périphérie ouest de Paris. La mère de l’homme assassiné fait partie de ceux qui ont appelé à une marche blanche – une protestation contre le meurtre injuste, comme on l’appelle dans les pays francophones. Pour plus d’informations sur les événements en France.

Contexte

Mardi matin, Nael a été arrêté pour une infraction au code de la route au volant d’une Mercedes jaune. La police a d’abord déclaré que le policier avait tiré sur l’adolescent parce qu’il lui fonçait dessus, mais cela ne correspond pas à la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et qui a été confirmée par l’AFP.

La vidéo montre deux policiers debout à côté d’une voiture arrêtée, l’un d’entre eux pointant une arme sur le conducteur. On entend la phrase « Vous allez recevoir une balle dans la tête ». Un coup de feu est alors tiré. La voiture continue de rouler pendant un moment, puis s’écrase. L’un des passagers, un ami de Nael, sort de la voiture en courant, tandis que l’autre reste sur place. L’incident a provoqué une émeute de masse qui a commencé dès le mardi soir et s’est poursuivie dans la nuit de jeudi à vendredi.

Que s’est-il passé pendant la nuit ?

Pendant les émeutes, des hommes non identifiés ont tenté d’organiser l’évasion de prisonniers à Fresno, selon le Figaro. Vers 1 heure du matin, le bâtiment a été bombardé de feux d’artifice, après quoi des hommes cagoulés ont tenté de s’introduire dans la prison pour libérer les prisonniers.

Dans deux quartiers du nord-est de Paris, la police a tiré des grenades assourdissantes pour disperser des manifestants qui brûlaient des déchets.

Autour de Lyon, à Villeurbanne, Venissier et Bronet, le Guardian signale des barricades constituées de poubelles en feu et de scooters loués.

À Mons-en-Barel, dans le nord de la France, la mairie a été incendiée et le maire a déclaré que plusieurs services étaient « complètement détruits », rapporte ici.

À Clamart, près de Paris, un tramway a été incendié. Plusieurs commissariats ont été attaqués dans des villes de la région parisienne, notamment à Trappes,

Macron : les violences contre les autorités sont injustifiées

« Les dernières heures ont été marquées par des scènes de violence contre des commissariats, mais aussi des écoles, des mairies, donc des institutions de la République, et ces scènes sont totalement injustifiées », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une réunion d’urgence sur les troubles en France.

La veille, lors d’une visite officielle à Marseille, Macron avait déclaré que le meurtre d’un adolescent était une situation inexplicable et impardonnable.

Réaction des politiques : une exécution en plein jour ?

« Ce que je vois dans cette vidéo, c’est l’exécution par la police d’un jeune de 17 ans en France, en plein jour, en 2023 », a déclaré Marine Tondelier, chef du parti écologiste.

Le policier a été défendu par la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen, qui a rappelé que le policier avait droit à la « présomption d’innocence ».

Le parquet de Nanterre demande le placement en garde à vue du policier qui l’a abattu

Le procureur de Nanterre, Pascal March, a annoncé jeudi matin lors d’une conférence de presse l’ouverture d’une information judiciaire pour « meurtre avec préméditation » à l’encontre du policier qui a abattu Nael M. Le parquet a également demandé le maintien en détention du policier, écrit France 24 https://www.france24.com/en/.

« Le parquet estime que les conditions légales d’utilisation de l’arme ne sont pas réunies », a déclaré le procureur.

Nael, 17 ans, a également enfreint la loi
PRINCIPE Le procureur a déclaré que de nombreux témoignages de policiers et de caméras de surveillance montraient que l’homme assassiné avait commis de nombreuses infractions au code de la route, notamment en traversant un passage pour piétons – une conduite imprudente aurait pu déclencher un délit de fuite avec un piéton et un cycliste.

Le passé sombre de l’homme assassiné

Selon la radio Europe 1, l’adolescent a comparu dans 15 enquêtes judiciaires et a également été poursuivi à cinq reprises depuis 2021 pour avoir refusé d’obtempérer aux injonctions de la police.

Il a également comparu devant un tribunal pour enfants en 2022 pour refus d’obtempérer – il a dû suivre un cours d’éducation obligatoire.

En 2023, il a été arrêté pour usage et vente de stupéfiants.

Selon les médias, il a également été arrêté par la police le week-end dernier pour avoir désobéi à des policiers.

Ce n’est pas fini

Les événements de la nuit en France ne s’arrêtent pas là. Révoltée par l’assassinat de son fils, Mounia appelle ses concitoyens à se rendre jeudi à 14 heures en « marche blanche » devant la préfecture de Nanterre.

 

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